lundi 11 juin 2007

Samedi 9 Juin – Richmond, the Tasman Peninsula & Port Arthur

Grand jour aujourd’hui : première excursion en dehors d’Hobart. La journée avait pourtant mal commencé : j’ai cassé une attache sur une chaussure de randonnée que j’étais en train d’essayer dans un magasin, j’ai été au supermarché sans suffisamment de liquide et je me suis trompé d’horaire pour mon day tour ! Je suis en effet arrivé trop tard au point de rendez-vous et le bus était déjà parti… Là, j’avais très peur de voir la lose du week-end dernier revenir au grand galop. J’ai donc appelé la secrétaire… qui a appelé le chauffeur… qui a déposé les quatre autres passagers au premier arrêt, Richmond,… et qui a fait l’aller-retour pour aller chercher le French guy à Hobart ! Ouf ! Le déplacement n’a pas fait prendre de retard à l’excursion, c’est juste que j’ai eu un peu moins le temps de profiter de Richmond. Je reconnais que j’ai eu de la chance sur ce coup-là !

Petite anecdote si vous voyagez un jour en Australie. Les australiens avaient l’habitude d’appeler Paris le ‘Gay Paris’ à l’époque où le mot gay en anglais signifiait simplement gai au sens de joyeux. Aujourd’hui, les australiens continuent de parler du ‘Gay Paris’ mais avec la nouvelle connotation, c’est plutôt pour blaguer qu’ils utilisent ce terme ! Donc c’est tout à fait normal si on vous demande en Australie si vous êtes du Gay Paris… ne vous affolez pas comme moi en pensant que le chauffeur vous fait des avances !

Revenons à l’excursion. Richmond est une petite ville de Tasmanie tout à fait charmante où on trouve des bâtiments parmi les plus anciens d’Australie, notamment Richmond Bridge, qui est le plus vieux pont australien et St John’s Church, la plus vieille église catholique. Les colons ont en effet très tôt investi la Tasmanie : Hobart a été la deuxième ville fondée en Australie (1804) après Sydney, suivi par Launceston au nord de l’Ile.
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Pour l’anecdote, la première attaque de requin jamais enregistrée en Australie a eu lieu tout près du pont, le niveau d’eau était à l’époque plus haut et comme la mer n’est pas très loin, les requins venaient jusqu’au Richmond Bridge. Le minibus a ensuite pris la direction de la Tasman Peninsula (à l’extrême sud-est de la Tasmanie) en marquant différents arrêts, comme le lieu où est mort le dernier tigre de Tasmanie, la côte où sont arrivés les premiers bateaux d’expédition et l’endroit du premier massacre aborigène (lorsqu’un deuxième bateau est arrivé en Tasmanie, un navire français). Un arrêt nous permet d’admirer la vue sur la côte de la Tasman Peninsula.

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Dans le bus, l’ambiance est super bonne. Premier sujet de conversation abordée : Paris Hilton. Non, je n’ai pas lancé le sujet ! Mais je rappelle qu’on part visiter une ancienne prison et qu’en ce moment, le mot prison est associé à Paris Hilton dans les médias. Petit passage par Dootown, un ancien village de pêcheurs dans lequel toutes les maisons portent un nom commençant par Doo… Doo Little, Doo Love You…

Non, je ne traduirai pas !

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Arrêt au Devils Kitchen, où on peut voir des formations rocheuses assez vertigineuses. On trouve parmi les plus hauts rochers d’Australie dans la Tasman Peninsula : jusqu’à 300 mètres au-dessus du niveau de la mer.



Petit commentaire pour cette photo : a gauche, c'est Cape Hauy, l'arrivee de la rando que je vais faire demain ! On distingue un rocher en forme de colonne, c'est Candlestick, que je verrai donc de tout pres ! Et devant au milieu maintenant, le rocher avec les trois bosses est connu sous le nom des Three Sisters... speciale dedicace a mes trois soeurs cheries !

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Pour finir, direction Port Arthur au bout de la Tasman Peninsula. Le site a été choisi car la Tasman Peninsula est séparée du reste de la Tasmanie par la Forestier Peninsula, une autre péninsule. Les deux fois, c’est seulement 100 mètres de terre pour relier le tout, de quoi dissuader les tentatives d’évasion… mais quelques uns ont réussi malgré cela, malgré la Dog Line (une ligne de 100 mètres entre les deux péninsules avec des chiens attachés) et malgré la forte présence des soldats. Port Arthur était extrêmement bien gardé, la prison était réservée aux grands criminels et aux récidivistes.

Dans le minibus, je raconte au reste du groupe comme je suis toujours étonné que les Australiens réussissent à reconnaître aussi bien l’accent français. Je me suis déjà fait démasquer par le bibliothécaire, le mec à la caisse du supermarché, la vendeuse du magasin de vêtements etc. Trois australiennes commencent alors à me dire qu’il y a un acteur d’origine française qui joue dans une sitcom là-bas et qu’ils ont quelques autres célébrités d’origine française donc c’est pour ça qu’ils arrivent à reconnaître l’accent… et confession ultime, elles m’affirment unanimement qu’il n’y a rien de plus sexy que l’accent français ! Il y a même une dame qui me dit que je pourrais dire les pires horreurs en anglais, j’en resterai néanmoins adorable (spéciale dédicace DD) ! Je commençais déjà à rêver à mon avenir en sex symbol australien… mais nous sommes alors arrivés à destination : changement d’ambiance.


Le batiment principal de la prison


Isle of the Dead



Commentaire d'une dame du groupe : 'Mais de quoi se plaint Paris Hilton !?'

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La maison du commandant



Maman, t'en penses quoi pour mettre dans la salle a manger !?

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Ca, ce n'est pas d'epoque ! C'est juste pour eviter que les ruines s'effondrent !

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J'y etais !... Et mon sourire bright aussi !

J’ai ensuite découvert le condamné qui m’était associé. Oui, car à chaque entrée sur le site, on donne une carte qui correspond à un condamné et le but du jeu est de trouver son identité dans le musée. Le mien est un des seuls ayant réussi à s’échapper de Port Arthur : j’ai toujours su que j’avais du Michael Scofield (Prison Break) en moi !

La visite de Port Arthur s’est achevée avec le Ghost Tour, les australiens sont très friands de ce genre de visites. Tout se passe une fois la nuit tombée. Le guide raconte alors des histoires paranormales en rapport avec le lieu dans lequel on se trouve. Ces histoires peuvent s’être passées à l’époque où la prison était encore ouverte comme lors de précédents ghost tours. C’était assez sympa et le tout s’est passé sous le plus beau ciel étoilé que je n’avais jamais vu de ma vie. J’avoue quand même avoir sursauté assez violemment trois fois, le guide s’amusait à jouer avec nos nerfs par moment !

Et le clou du spectacle de ce day tour : un merveilleux documentaire sur la reproduction des diables de Tasmanie dans le bus ! Instructif. Et très drôle.

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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou Loic,

ça y est, je découvre que moi aussi je peux commenter... merci maman! Il faut que tu saches que chaque jour, nous suivons avec grand intérêt tes aventures palpitantes... Laurent le premier! Te voilà star de sitcom! Et Evan a pu admirer le sourire bright de son tonton!!! Les images de ton week-end sont sublimes, l'histoire est passionnante, ça donne envie de faire du tourisme en Tasmanie.
PS: sympa la dédicace aux 3 soeurs...

bises

Anonyme a dit…

Pourquoi pas,si c'était un trophé de ton père super chasseur!Mais dans l'abri de jardin ce serait une super déco.!.Ton week-end a été bien rempli et passionnant! bisous