vendredi 15 juin 2007

Jeudi 14 Juin – Rencontre du troisième type, le retour

Finis les fifties ! Je suis passé à l’époque des sixties pour ma recherche ! Je pense à adopter une mise en page kitch avec des fleurs pour que ma review soit en accord avec la période étudiée. J’en parlerai à mon maître de stage.

Mon week-end est planifié. Samedi, le programme, ce sera rando et dimanche, je participe une nouvelle fois à un day trip. Je vais visiter le très célèbre Mt Field National Park et grande nouvelle : je vais enfin affronter le fameux diable de Tasmanie au Bonorong Wildlife Park… je vous avoue que j’ai assez mal vécu le fait de m’être fait devancé par les deux blondes de The Simple Life qui ont vu les comparses de Taz avant moi. Greluches !

Après avoir établi le contact avec des cacatoès, et bien, ce soir… alors que j’étais en train de traverser un parc pour rentrer… je suis tombé sur un possum ! Et là, un phénomène étrange s’est produit car en temps normal, je serais parti en hurlant mais là, non ! J’ai saisi mon appareil photo et je suis parti à sa recherche dans les buissons. Je crois que je suis en train de me découvrir une vocation de photographe animalier : à défaut de faire les couvertures de Première ou de Studio, je réaliserai celles d’Animal Magasine ! Youhou !
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Le possum
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Zoom

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Gregory Street, les maisons sont pour la plupart des boutiques... ça me fait un peu penser à la Main Street de Disneyland, pas vous ?
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jeudi 14 juin 2007

Mercredi 13 Juin – Geek City

Je suis déjà une star has been. La caissière de la cantine (la blondasse du stand Hot Food hier) non seulement m’a parlé normalement, mais en plus, m’a fait l’affront d’appeler Darling le mec derrière moi, un cinquantenaire avec un chapeau de cowboy ! L’ascension de ma carrière en Australie s’arrête donc là. Mais ne vous inquiétez pas : je relance dès septembre ma carrière parisienne, que je laisse en stand by pour le moment. J’avais une place de figurant dans un long-métrage cinéma en juin mais je préfère rester en Tasmanie pour travailler mon anglais. Oui, c’est pour ma carrière hollywoodienne.

Mais avant cela, j’ai peur de me transformer en geek. Alors petite explication pour les néophytes : un ‘geek’ est quelqu’un qui ne peut pas vivre sans son ordinateur… qui mange devant, qui dort avec et qui l’emmène aux toilettes ! Spéciale dédicace aux deux Thomas ! Il est vrai que je travaille toute la journée sur mon portable et le soir,… et bien, il faut bien s’occuper les longues soirées d’hiver ! Je rappelle qu’ici, il fait nuit à 17:00. J’ai fini de regarder la saison 3 de Lost hier. Je viens de finir la saison 3 de Desperate Housewives. Mes colocs révisent tous leurs exams (d’ailleurs, j’ai découvert qu’il y avait un autre francophone dans la résidence aujourd’hui, il vient de l’Ile Maurice). Paris Hilton est en prison. Je suis seul au monde. Voila, voila… pas tarder à aller me coucher ! Il est 21:12.
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Le comeback de la neige en altitude !
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Oui, c’est les soldes d’hiver ici !

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Murray Street
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mercredi 13 juin 2007

Mardi 12 Juin – Darling

Journée assez calme à travailler sur le Hobart des années 50. Deux événements marquants néanmoins : je suis déjà devenu un sex symbol ici et j’ai ruiné ma réputation à la bibliothèque. Je m’explique.

Mon erotic power enfin révélé. En allant à la cantine aujourd’hui, la cuisinière du stand ‘Hot Food’ ajoutait un ‘Darling’ à chaque fin de phrase. « Of course, darling » ou « Want some chips or some vegetables, darling? »… Comme si une admiratrice à la cantine ne suffisait pas, la dame à la caisse m’a aussi appelé Darling… La seule explication possible : l’accent français commence à faire son effet !

L’autre fait marquant de la journée : suite à un léger tressaillement devant mon ordinateur (je ne donnerai pas la raison... mais je dédicace cet instant à la star des supermarchés Champion !), j’ai réussi à casser le dossier de ma chaise en plein milieu de la bibliothèque ! Mais je suis passé en mode Mc Gyver et j’ai réussi à réparer la chaise tout seul ! Enfin, ne vous affolez pas, que les choses soient claires : c’était simplement déboité ! Mais forcément, c’est toujours dans ce genre d’instants lose qu’une de tes colocs est assise juste derrière toi ! C’était la séquence je-me-fais-remarquer du jour.
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Centenary Building - Campus de Sandy Bay
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mardi 12 juin 2007

Lundi 11 Juin – Hobart Waterfront

Jour férié ici en Australie, c’est le Queen’s Birthday… Ne vous plaignez pas : vous vous rattraperez au 14 juillet… ah mais non, suis-je bête ! Le 14 juillet tombe un samedi cette année ! J’ai profité de la journée pour faire le tour complet du port d’Hobart, réputé notamment grâce à l’architecture géorgienne d’Hunter Street.
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Constitution Dock avec ses poissonniers et ses célèbres fish and chips.

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Un hôtel de luxe sur Victoria Dock... c'est le bâtiment qui fait scandale à Hobart. C'est vrai qu'il détonne un peu dans l'architecture ambiante... Si on regarde bien, je pense que le bâtiment fait référence à un bateau : la colonne en verre symbolise la cheminée des paquebots, le structure en différents paliers rappelle les différents ponts, y'a même plusieurs matériaux utilisés ! J'y crois pas, ils ont pompé notre projet construction !
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Hunter Street. Ces anciens entrepôts rénovés accueillent aujourd'hui un hôtel, des restaurants et des galeries d'art.

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lundi 11 juin 2007

Dimanche 10 Juin – Tasman Peninsula : Fortescue Bay & Cape Hauy

Première journée de bushwalking par ce dimanche ensoleillé. Direction la Tasman Peninsula pour atteindre le sommet des falaises que j’ai découvertes hier. Je pars avec Leanne et Michael, deux amis que j’ai rencontré par Paul, le thésard que j’assiste sur les interviews. Petit arrêt en cours de route pour admirer la côte de la péninsule.


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Puis arrivée à Fortescue Bay, notre point de départ. La plage de sable fin est entourée par une forêt dense, un peu comme dans Lost… Je m’entraîne pour le casting en fait !


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On part pour une randonnée de quatre heures, notre but est d’atteindre le sommet de Cape Hauy. Au bout d’une heure de marche, on fait un petit détour pour aller à un point qui a une vue imprenable sur Cape Pillar. C’est magnifique… et aussi très impressionnant, le vide est à seulement quelques mètres !


Cape Pillar
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En direction de Cape Hauy
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J'y etais !... Toujours avec mon sourire bright !

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On reprend ensuite notre route pour crapahuter au sommet de Cape Hauy. C’est éprouvant mais rien de plus motivant que la beauté du paysage !



Euh... la, je crois qu'on ne peut pas aller plus loin !
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La piste de rando



Samedi 9 Juin – Richmond, the Tasman Peninsula & Port Arthur

Grand jour aujourd’hui : première excursion en dehors d’Hobart. La journée avait pourtant mal commencé : j’ai cassé une attache sur une chaussure de randonnée que j’étais en train d’essayer dans un magasin, j’ai été au supermarché sans suffisamment de liquide et je me suis trompé d’horaire pour mon day tour ! Je suis en effet arrivé trop tard au point de rendez-vous et le bus était déjà parti… Là, j’avais très peur de voir la lose du week-end dernier revenir au grand galop. J’ai donc appelé la secrétaire… qui a appelé le chauffeur… qui a déposé les quatre autres passagers au premier arrêt, Richmond,… et qui a fait l’aller-retour pour aller chercher le French guy à Hobart ! Ouf ! Le déplacement n’a pas fait prendre de retard à l’excursion, c’est juste que j’ai eu un peu moins le temps de profiter de Richmond. Je reconnais que j’ai eu de la chance sur ce coup-là !

Petite anecdote si vous voyagez un jour en Australie. Les australiens avaient l’habitude d’appeler Paris le ‘Gay Paris’ à l’époque où le mot gay en anglais signifiait simplement gai au sens de joyeux. Aujourd’hui, les australiens continuent de parler du ‘Gay Paris’ mais avec la nouvelle connotation, c’est plutôt pour blaguer qu’ils utilisent ce terme ! Donc c’est tout à fait normal si on vous demande en Australie si vous êtes du Gay Paris… ne vous affolez pas comme moi en pensant que le chauffeur vous fait des avances !

Revenons à l’excursion. Richmond est une petite ville de Tasmanie tout à fait charmante où on trouve des bâtiments parmi les plus anciens d’Australie, notamment Richmond Bridge, qui est le plus vieux pont australien et St John’s Church, la plus vieille église catholique. Les colons ont en effet très tôt investi la Tasmanie : Hobart a été la deuxième ville fondée en Australie (1804) après Sydney, suivi par Launceston au nord de l’Ile.
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Pour l’anecdote, la première attaque de requin jamais enregistrée en Australie a eu lieu tout près du pont, le niveau d’eau était à l’époque plus haut et comme la mer n’est pas très loin, les requins venaient jusqu’au Richmond Bridge. Le minibus a ensuite pris la direction de la Tasman Peninsula (à l’extrême sud-est de la Tasmanie) en marquant différents arrêts, comme le lieu où est mort le dernier tigre de Tasmanie, la côte où sont arrivés les premiers bateaux d’expédition et l’endroit du premier massacre aborigène (lorsqu’un deuxième bateau est arrivé en Tasmanie, un navire français). Un arrêt nous permet d’admirer la vue sur la côte de la Tasman Peninsula.

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Dans le bus, l’ambiance est super bonne. Premier sujet de conversation abordée : Paris Hilton. Non, je n’ai pas lancé le sujet ! Mais je rappelle qu’on part visiter une ancienne prison et qu’en ce moment, le mot prison est associé à Paris Hilton dans les médias. Petit passage par Dootown, un ancien village de pêcheurs dans lequel toutes les maisons portent un nom commençant par Doo… Doo Little, Doo Love You…

Non, je ne traduirai pas !

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Arrêt au Devils Kitchen, où on peut voir des formations rocheuses assez vertigineuses. On trouve parmi les plus hauts rochers d’Australie dans la Tasman Peninsula : jusqu’à 300 mètres au-dessus du niveau de la mer.



Petit commentaire pour cette photo : a gauche, c'est Cape Hauy, l'arrivee de la rando que je vais faire demain ! On distingue un rocher en forme de colonne, c'est Candlestick, que je verrai donc de tout pres ! Et devant au milieu maintenant, le rocher avec les trois bosses est connu sous le nom des Three Sisters... speciale dedicace a mes trois soeurs cheries !

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Pour finir, direction Port Arthur au bout de la Tasman Peninsula. Le site a été choisi car la Tasman Peninsula est séparée du reste de la Tasmanie par la Forestier Peninsula, une autre péninsule. Les deux fois, c’est seulement 100 mètres de terre pour relier le tout, de quoi dissuader les tentatives d’évasion… mais quelques uns ont réussi malgré cela, malgré la Dog Line (une ligne de 100 mètres entre les deux péninsules avec des chiens attachés) et malgré la forte présence des soldats. Port Arthur était extrêmement bien gardé, la prison était réservée aux grands criminels et aux récidivistes.

Dans le minibus, je raconte au reste du groupe comme je suis toujours étonné que les Australiens réussissent à reconnaître aussi bien l’accent français. Je me suis déjà fait démasquer par le bibliothécaire, le mec à la caisse du supermarché, la vendeuse du magasin de vêtements etc. Trois australiennes commencent alors à me dire qu’il y a un acteur d’origine française qui joue dans une sitcom là-bas et qu’ils ont quelques autres célébrités d’origine française donc c’est pour ça qu’ils arrivent à reconnaître l’accent… et confession ultime, elles m’affirment unanimement qu’il n’y a rien de plus sexy que l’accent français ! Il y a même une dame qui me dit que je pourrais dire les pires horreurs en anglais, j’en resterai néanmoins adorable (spéciale dédicace DD) ! Je commençais déjà à rêver à mon avenir en sex symbol australien… mais nous sommes alors arrivés à destination : changement d’ambiance.


Le batiment principal de la prison


Isle of the Dead



Commentaire d'une dame du groupe : 'Mais de quoi se plaint Paris Hilton !?'

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La maison du commandant



Maman, t'en penses quoi pour mettre dans la salle a manger !?

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Ca, ce n'est pas d'epoque ! C'est juste pour eviter que les ruines s'effondrent !

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J'y etais !... Et mon sourire bright aussi !

J’ai ensuite découvert le condamné qui m’était associé. Oui, car à chaque entrée sur le site, on donne une carte qui correspond à un condamné et le but du jeu est de trouver son identité dans le musée. Le mien est un des seuls ayant réussi à s’échapper de Port Arthur : j’ai toujours su que j’avais du Michael Scofield (Prison Break) en moi !

La visite de Port Arthur s’est achevée avec le Ghost Tour, les australiens sont très friands de ce genre de visites. Tout se passe une fois la nuit tombée. Le guide raconte alors des histoires paranormales en rapport avec le lieu dans lequel on se trouve. Ces histoires peuvent s’être passées à l’époque où la prison était encore ouverte comme lors de précédents ghost tours. C’était assez sympa et le tout s’est passé sous le plus beau ciel étoilé que je n’avais jamais vu de ma vie. J’avoue quand même avoir sursauté assez violemment trois fois, le guide s’amusait à jouer avec nos nerfs par moment !

Et le clou du spectacle de ce day tour : un merveilleux documentaire sur la reproduction des diables de Tasmanie dans le bus ! Instructif. Et très drôle.

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